Vincenzo Manno  naît à Augusta (dans la province de Syracuse, en Sicile), le 17 juin 1901. Il grandit dans une famille de musiciens composée du père Sigismondo, compositeur et chef d’orchestre, et de ses oncles Gaetano et Vincenzo, première trompette près de l’orchestre du Maggio Musicale Fiorentino et professeur de direction d’orchestre près du Conservatoire G. Verdi de Milan respectivement.

Il complète ses études musicales auprès du Conservatoire Vincenzo Bellini de Palerme où il obtient, en 1925, la licence piano et, en juillet 1926, la licence en composition avec maître Savasta.

Toujours en 1925, il obtient le diplôme supérieur de violon au Conservatoire Giuseppe Verdi de Milan, sous la direction de maître Franco Tufari.

Il débute très jeune sa carrière de concertiste de violon, aussi bien en tant que soliste dans des concerts de musique de chambre et symphonique qu’en qualité de musicien d’orchestre.

Entre 1936 et 1937, il dirige pour la première fois l’orchestre symphonique de la RAI (EIAR), où il exécute ses compositions La Sagra et Rapsodia siciliana, de même que de la musique de Wolf-Ferrari, Sibelius, Pick Mangiagalli, Ravel et Debussy.

Dans la même période, il fait partie en tant que violoniste de l’Orchestre municipal de Sanremo sous la direction de maître Antonino Votto et est membre du Quartetto d’archi de l’EIAR.

Par la suite, il se consacre principalement à la composition et à la direction d’orchestre en mettant son talent au service de la RAI pendant plus de 15 ans, dans un premier temps en qualité de violoniste et, ensuite, en tant que directeur des orchestres symphoniques de Turin, Venise et Rome.

Bien qu’ayant démissionné en 1950, il dirigera encore les orchestres symphoniques de la RAI comme chef d’orchestre invité.

Il dirige en outre les orchestres de la Fenice de Venise, du Théâtre Massimo de Palerme, de l’Académie de S. Cecilia, du Théâtre communal G. Verdi de Trieste, ainsi que du Théâtre communal Piccinni de Bari.

Au cours des années suivantes, les orchestres de la RAI exécuteront plusieurs de ses compositions, parmi lesquelles Tre invenzioni per pianoforte e orchestra ; Concerto per orchestra ; Introduzione, Aria e Rondò ; Capriccio per pianoforte e orchestra.

Quelques-unes de ses œuvres ont obtenu des reconnaissances nationales et internationales. Ainsi, a-t-il remporté des prix au Concours musical Città di Trieste  pour Tre invenzioni per pianoforte e orchestra (1951), pour Introduzione, Aria e Rondò (1953) et une “mention spéciale du jury” pour Movimento sinfonico (1971) et au Concours musical Reine Élisabeth de Belgique pour Concerto per orchestra (1965).

Comme compositeur, il a à son actif, outre celles mentionnées ci-dessus, plusieurs œuvres de chambre, pour petit orchestre, pour violon, pour violon et piano et symphoniques, auxquelles s’ajoutent environ 200 œuvres musicales de films et documentaires.

Parmi ses travaux les plus importants pour orchestre et de chambre nous rappelons, outre ceux mentionnés ci-dessus, Poema della Montagna, Capriccio per archi, Sinfonietta, Sinfonia in tre tempi, Paesaggi, Improvviso per pianoforte, Capriccio per pianoforte, Cinque episodi per orchestra, Sinfonia gotica, Fantasia subacquea et le “poema danzato” pour orchestre Apothéose.

Il meurt à Rome le 9 novembre 1981, où il est enterré au Cimetière Prima Porta auprès de son épouse bien-aimée, la violoniste Iole Rondini.